jeudi 30 avril 2020

Prothèse de hanche : quel risque de luxation ?

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NEWS Après la pose d’une prothèse de hanche, il faut faire particulièrement attention à la menace de la luxation. Quels sont les facteurs de risque qui interviennent ?

L’arthroplastie de la hanche présente des taux de réussite élevés. Néanmoins, certains remplacements nécessitent une ré-intervention, à la suite par exemple d’une fracture, d’une infection ou d’une luxation. La luxation est définie comme la sortie de la tête du fémur hors de la cupule cotyloïdienne, c’est-à-dire la pièce de la prothèse totale de hanche fixée sur le bassin. Plus de la moitié des cas surviennent au cours des trois mois après la mise en place de la prothèse, et ils sont associés à un « faux mouvement » (flexion, rotation…). La plus grande prudence est donc recommandée aux patients.

Agir sur les facteurs de risque modifiables


Une équipe britannique (université de Bristol) a entrepris un examen de la littérature médicale afin de préciser les facteurs de risque de luxation. La méta-analyse porte sur 125 études, réunissant quelque 5 millions de patients ayant subi une arthroplastie totale de la hanche. Premier élément : l’incidence moyenne des luxations se situe à 2%, avec une baisse significative ces dernières années. Le risque ne diffère pas de manière significative entre les hommes et les femmes, lit-on dans le Journal international de médecine (JIM).

L’isolement social apparaît clairement associé au risque, tout comme un indice de masse corporelle (IMC) élevé (> 30). Sur un plan médical, certaines situations augmentent le risque, comme un trouble neurologique, une maladie psychiatrique ou une intervention chirurgicale antérieure. L’approche chirurgicale lors de la pose de la prothèse, ainsi que les caractéristiques du matériel, jouent aussi un rôle.

Le JIM indique : « S’il est indéniable que l’incidence des luxations a diminué avec le temps, le risque persiste pour certains patients, chez lesquels les approches chirurgicales qui réduisent ce risque doivent être préférées. De même, les facteurs de risque modifiables, comme un IMC élevé et des comorbidités, peuvent faire l’objet d’une optimisation avant l’intervention chirurgicale ».
Source: The Lancet Rheumatology (www.thelancet.com/journals/
publié le : 30/04/2020 , mis à jour le 29/04/2020

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