vendredi 30 avril 2021
A quoi ressemblait le visage de nos ancêtres préhistoriques ?
news La reconstitution faciale de nos ancêtres préhistoriques constitue un exercice difficile puisqu’il se heurte à de nombreuses incertitudes. Peut-on néanmoins arriver au plus près de la réalité ?
Les reconstitutions des visages des hommes préhistoriques reposent sur les crânes et les ossements fossiles retrouvés au fil des décennies. Sur cette base, de nombreux chercheurs et artistes ont entrepris de représenter l’image la plus probable (selon eux) de ce à quoi devaient ressembler nos ancêtres. Problème : trop souvent, ces représentations renvoient certes à certains critères scientifiques, mais elles reposent aussi beaucoup sur l’imagination.
Primitif et sauvage - civilisé et moderne
Une équipe internationale s’est attelée à réaliser ce travail en respectant les impératifs de la rigueur scientifique et en s’appuyant sur les acquis les plus modernes de la médecine médico-légale et de l’informatique. Elle a travaillé sur deux australopithèques célèbres : Lucy (3,2 millions d’années) et l’enfant de Taung (2,6 millions d’années). Ces hominidés sont de lointains ascendants de l’homme moderne, sachant que l’espèce Homo sapiens s’est constituée voici environ 300.000 ans.
Comme l’expliquent les spécialistes, leurs recherches montrent que les reconstitutions réalisées jusqu’à présent reposent sur très peu de preuves solides pour les étayer. Ainsi, nombre de reconstitutions ont été influencées par des récits imaginaires sur ce qui est « primitif » et « sauvage » par opposition à ce qui serait « civilisé » et « moderne ». Un exemple bien connu : la représentation de Lucy évoluant dans la savane avec un compagnon et des enfants, alors que les données disponibles indiquent que le concept de petite cellule familiale est une construction très récente dans l’histoire de l’humanité.
Le moins de place à l'interprétation
Les chercheurs ont donc procédé au plus près des connaissances actuelles pour laisser le moins de place possible à l’interprétation (néanmoins inévitable). Ils proposent leurs propres reconstitutions qui associent les données scientifiques les plus récentes et le travail d’un artiste plasticien. La reconstitution faciale est loin d’être une science exacte, parce que bien des éléments manquent concernant en particulier les tissus mous, comme la peau, les muscles ou les yeux.
Ici, les spécialistes (informaticiens, médecins légistes, paléontologues…) ont notamment eu recours à un logiciel spécifique. Ils se sont appuyés sur les développements récents de l’analyse ADN, qui offre des possibilités exceptionnelles d’améliorer les techniques de reconstitution facile. Le gros problème, c’est que les échantillons d’ADN sont extrêmement difficiles à trouver et à exploiter après autant de temps. Mais d’autres approches moléculaires sont possibles (comme l’étude des polypeptides), et elles font l’objet d’intenses recherches. En tout cas, les chercheurs insistent sur le fait que dans ce domaine, et même si des incertitudes persistent, l’imagination doit laisser la place à la rigueur scientifique basée sur les connaissances les plus actualisées.
Reconstitution de Lucy (A) et de l’enfant de Taung (B). Ce type de reconstitution est basé sur ce que l’on sait de la fonction de la mélanine épidermique. (Campbell, Vinas, Henneberg and Diogo. Visual Depictions of Our Evolutionary Past: A Broad Case Study Concerning the Need for Quantitative Methods of Soft Tissue Reconstruction and Art-Science Collaborations. Frontiers in Ecology and Evolution)
jeudi 29 avril 2021
mercredi 28 avril 2021
mardi 27 avril 2021
lundi 26 avril 2021
Perte auditive : l’étonnante protection du café
news La consommation quotidienne de café exercerait un effet protecteur contre le risque de perte de l’audition, un phénomène relativement fréquent avec l’âge qui avance.
La perte auditive est identifiée comme la cinquième cause d’invalidité à travers le monde. Invalidité, car elle peut considérablement altérer la qualité de vie, et en particulier les relations sociales. Plusieurs travaux ont d’ailleurs montré que la baisse de l’audition pouvait conduire à l’isolement, ce qui augmente le risque de développer des maladies physiques et mentales potentiellement sévères.
Le conseil majeur que l’on donnera aux personnes dont l'audition décline, c’est de ne pas laisser la situation empirer. Il est nécessaire de consulter un médecin pour poser un bilan, et le cas échéant de recourir à une aide auditive (appareil) pour corriger le problème.
La piste nutritionnelle
On dispose de peu d’outils de prévention face au risque de perte d’audition, si ce n’est - et ceci dès le jeune âge - d’éviter de rester trop longtemps dans des environnements très bruyants. Une équipe espagnole (Universidad Autonoma de Madrid) a exploré la piste nutritionnelle. Une approche étonnante, mais qui semble dégager des résultats intéressants.
Elle a analysé des données concernant quelque 40.000 seniors suivis durant une dizaine d’années. A l’entame et ensuite à plusieurs reprises, un test a permis d’évaluer leur audition, en particulier la capacité à suivre une conversation dans un contexte bruyant. Leur consommation de café a été relevée à intervalles réguliers.
Une tasse par jour
Et il s’avère que par rapport aux personnes qui n’en prennent (quasiment) jamais, celles qui boivent au moins une tasse de café par jour s’exposent à un risque réduit de 28% de développer une déficience auditive. Cet effet est nettement plus marqué chez les hommes, et en particulier ceux en surpoids lorsqu’ils boivent au moins deux tasses par jour. C’est le seul cas où le fait de boire plus d’une tasse renforce le caractère préventif du café (une seule suffit pour tous les autres).
On n’observe pas de relation aussi significative chez les femmes, et le lien chez elles est d’ailleurs inexistant en présence de certains facteurs externes (travail dans un environnement bruyant, par exemple). Les chercheurs pensent que cela peut être lié à des particularités physiologiques et hormonales.
Quant à l’explication de cet effet protecteur, elle renvoie aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de certains composants du café, mais pas spécifiquement de la caféine puisque les effets constatés ici l’ont été aussi avec le décaféiné. En fait, indiquent les auteurs, l’association est indépendante du type de café et du mode de préparation.
dimanche 25 avril 2021
samedi 24 avril 2021
vendredi 23 avril 2021
jeudi 22 avril 2021
mardi 20 avril 2021
Les images d’Ingenuity, le premier hélicoptère à voler sur Mars
vidéo Trois mètres. C’est l’altitude à laquelle Ingenuity, l’hélicoptère envoyé sur Mars, a effectué lundi son premier vol. Son exploit a été filmé par le rover Perserverance depuis le sol martien.
lundi 19 avril 2021
dimanche 18 avril 2021
samedi 17 avril 2021
vendredi 16 avril 2021
jeudi 15 avril 2021
À Notre-Dame, les matériaux livrent leurs secrets | Reportage CNRS
mercredi 14 avril 2021
Démence : quelle alimentation pour réduire le risque ?
news L’alimentation jouerait un rôle si pas décisif du moins significatif dans le risque de développer une démence, ainsi que d’en décéder. Le rapport protéines végétales - protéines animales tient une place clé.
Une alimentation saine et équilibrée ne permettra jamais de se protéger à 100% contre la démence, dont la maladie d’Alzheimer. Toutefois, elle peut contribuer à réduire le risque de manière significative. Comment ? Les voies sont multiples, avec en particulier un effet cardiovasculaire et métabolique positif ou négatif selon les comportements alimentaires habituels.
De plus en plus de travaux mettent en évidence le rôle important des protéines dans ce processus, et singulièrement le bénéfice des protéines végétales par rapport aux sources animales. Une équipe américaine (université de l’Iowa) a examiné des données concernant quelque 100.000 femmes âgées de 50 à 79 ans suivies pendant un peu plus de deux décennies. A l’entame et ensuite à intervalles périodiques, elles ont rempli un questionnaire précisant leurs habitudes alimentaires, comme la consommation de viande, de végétaux (fruits, légumes, légumineuse, noix et fruits à coque...), de produits laitiers, d’œufs ou encore de poisson. Ces informations ont été croisées avec les cas de décès par maladie cardiovasculaire, cancer et démence.
Attention à la viande rouge
Elément majeur : par rapport à celles qui consomment le moins de protéines végétales, les personnes qui en mangent le plus s’exposent à un risque réduit de 9% de décès prématuré toutes causes confondues, de 12% pour cause cardiovasculaire et de 21% suite à une démence. A contrario, une consommation très élevée de protéines animales, surtout celles fournies par la viande rouge, est associée à un risque de décès par démence accru de 20%. Les œufs semblent aussi exercer un effet protecteur, avec un risque de décès par démence réduit de 14% dans le groupe à consommation élevée. Idem pour la volaille : - 15%.
Concernant les œufs, les chercheurs insistent sur le mode de préparation : les œufs sur le plat ou en omelette doivent être consommés avec modération en raison de l’ajout de matière grasse pour la cuisson, et éventuellement d’autres ingrédients (comme du jambon). Ainsi que l’expliquent les auteurs, « les différentes sources de protéines alimentaires exercent des effets variables, ce qui doit inciter à en faire la distinction dans les recommandations nutritionnelles ».
Deux points à retenir
• toutes les sources de protéines peuvent être intégrées dans un
régime alimentaire varié et équilibré (les protéines ne sont pas les
seuls nutriments importants)
• il est préférable de limiter autant
que possible sa consommation de protéines provenant de la viande (rouge)
et de privilégier les protéines végétales