jeudi 16 septembre 2021

Pourquoi les seniors consomment-ils du cannabis ?

 

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news Les réalités de la consommation de cannabis par les seniors et les personnes âgées sont relativement mal connues. Pourquoi y recourent-ils ? Sous quelles formes ?

L’usage du cannabis répond à une approche récréative, mais il peut aussi renvoyer à des fins médicales, pour soulager une série de symptômes. Cette utilisation « thérapeutique » gagne en popularité dans toutes les tranches d’âge, et en particulier chez les plus âgés. Une équipe américaine (université de Californie) a conduit l’enquête dans deux Etats américains, la Californie et New York, où le cannabis est légalisé (pour les plus de 21 ans), que ce soit à des fins récréatives ou médicales.

La douleur, le premier symptôme

Les chercheurs ont interrogé un panel représentatif des seniors et des personnes âgées, et il s’avère d’abord que 15% ont eu recours au moins une fois à du cannabis au cours des trois dernières années : pour un peu plus de la moitié d’entre eux (53%), la consommation a été régulière (quotidienne ou hebdomadaire). Ceci étant, pour beaucoup, la première prise de cannabis a été tardive (au-delà de 61 ans), et dans la majorité des cas (78%), elle était alors strictement destinée à faire face à un problème médical.

Quels soucis de santé ? Il s’agissait de soulager des plaintes comme la douleur (notamment liée à l’arthrose) pour 73% d’entre eux, l’insomnie et les troubles du sommeil (29%), l’anxiété (24%) ou encore la dépression (17%). Ceci rejoint les résultats obtenus lors de bien d’autres études. Les trois quarts des utilisateurs se disent plutôt ou très satisfaits, et ils ne mentionnent que peu d’effets indésirables.

La famille toujours prévenue

Dans la moitié des cas, le cannabis (surtout type CBD - cannabidiol) a été obtenu dans un dispensaire, à répartition équivalente sous forme séchée, en lotion ou en teinture. Il est intéressant d’ajouter que les usagers âgés ne s’en cachent pas vis-à-vis de la famille (quasiment toujours prévenue), alors que c’est bien moins le cas concernant les professionnels de la santé en charge des patients, puisqu’un peu moins de la moitié ont été informés.

Le Dr Philippe Tellier (Journal international de médecine) commente en substance : « Après l’âge de 60 ans, la consommation de cannabis répond le plus souvent à un besoin médical qui ne trouve pas forcément de solution adéquate dans le cadre des prescriptions courantes. Douleurs, troubles du sommeil, anxiété ou dépression sont autant de problèmes qui incitent à une initiative personnelle, au demeurant encouragée par un effet de mode et les procédures de dépénalisation ».

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