Après neuf ans de voyage, la sonde américaine New Horizons ménage le suspense. Alors qu’elle s’apprête à frôler la planète naine Pluton, la sonde vient de connaître une anomalie qui a donné des sueurs froides aux ingénieurs de la NASA. Ils tablaient sur un retour à la normale mardi 7 juillet, en soulignant que la distance depuis la Terre (4,66 milliards de kilomètres) implique que le délai pour s’assurer que les instructions sont prises en compte est d’au moins neuf heures – le temps pour le signal de faire l’aller-retour.
Ces chiffres donnent à eux seuls la mesure de la mission New Horizons, une fenêtre ouverte sur les mondes qui, au sein de notre Système solaire, sont les plus distants de notre étoile. Le 14 juillet, la sonde, partie en 2006, va donc pénétrer, « à 4,7 milliards de kilomètres de la Terre, dans une des régions du cosmos les plus lointaines jamais traversées par une technologie humaine », celle occupée par la mystérieuse Pluton, a rappelé Alan Stern, son responsable scientifique.
Filant en ligne droite, à la vitesse de 49 000 km/h, elle s’approchera de la surface de l’astre jusqu’à une distance de 12 500 km. Puis, sans même ralentir, elle continuera sur sa trajectoire pour survoler, quinze minutes plus tard, à une altitude de 29 000 km, sa lune Charon et observer de loin Hydra et Nix, deux des quatre autres satellites. Cette virée de deux heures sera mise à profit par les sept instruments de bord pour réaliser des clichés en haute définition de ces objets et recueillir des informations inédites sur la nature de leurs sols et,...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire