jeudi 8 septembre 2016

Smartphone dans le lit : un effet très étrange


NEWS Le fait d’utiliser son smartphone dans le lit peut-il déclencher une cécité temporaire ? C’est ce que suggère un médecin britannique, mais cela ne présente pas de danger.

Tout est parti du cas de deux femmes (22 et 40 ans) qui se sont présentées dans un hôpital londonien en se plaignant de troubles soudains de la vision alors qu’elles étaient tranquillement allongées dans leur lit. A plusieurs reprises, elles ont eu l’impression de devenir « aveugles » d’un œil pendant quelques minutes (jusqu’à un quart d’heure). Les patientes ont été soumises à une série d’examens, et rien d’anormal n’a été décelé. Mystère donc, jusqu’au moment où le médecin leur a demandé de décrire très précisément les circonstances dans lesquelles cette « cécité temporaire » était survenue.

L’une et l’autre ont expliqué que peu avant, elles avaient consulté leur smartphone alors qu’elles étaient allongées sur le côté, dans la pénombre ou l'obscurité, un œil collé à l’oreiller et l’autre fixant l’écran. Une position peu confortable, mais soit. A partir de là, le praticien a émis l’hypothèse que l’œil regardant le smartphone était « lumino-adapté », alors que celui qui était bloqué par l’oreiller était « obscuro-adapté ». Et lorsque les deux yeux ont recommencé à travailler ensemble, l’œil « lumino-adapté » a mis du temps à s’habituer à l’obscurité, ce qui a créé un décalage visuel, et cette impression de cécité.

Pour vérifier cela, des médecins ont eux-mêmes réalisé un test de « vision monoculaire », avec le smartphone placé à une distance d’un bras allongé. Ils confirment que la sensibilité visuelle dans l’obscurité est notablement réduite après avoir fixé l’écran, et que la récupération demande plusieurs minutes. Ils ajoutent que ce phénomène ne prête pas à conséquence, puisqu’il ne laisse aucune séquelle. Enfin, concluent-ils, « ceci devrait rassurer les personnes confrontées à ce souci, qui peut créer de l’anxiété, et leur éviter des examens médicaux coûteux et inutiles ».
Source: The New England Journal of Medicine (www.nejm.org

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