vendredi 8 novembre 2019

Cholestérol : attention, il n’y a pas que le « bon » et le « mauvais »

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NEWS Quand on évoque le cholestérol, on s’attarde généralement sur le taux global, ainsi que sur le « bon » (HDL) et le « mauvais » (LDL). Mais on néglige les autres types, qui peuvent pourtant présenter un risque majeur pour la santé.

La distinction entre le « bon » (HDL) et le « mauvais » (LDL) cholestérol est importante car des valeurs anormales constituent une menace pour la santé cérébro (AVC) et cardiovasculaire (infarctus...).

• HDL. Ou lipoprotéines de haute densité. Elles sont responsables du transport du cholestérol vers le foie, où il pourra être éliminé. Cette fonction permet d’éviter l’accumulation de cholestérol dans les vaisseaux sanguins. C’est la raison pour laquelle on parle de « bon » cholestérol.

• LDL. Ou lipoprotéines de basse densité. Dans le sang, elles transportent le cholestérol à travers le corps pour l’apporter aux cellules. Leur rôle est donc très important. Pourquoi dit-on qu’il s’agit du « mauvais » cholestérol ? Parce qu’en excès, et lorsque la paroi des artères est fragilisée (tabac, hypertension…), les microlésions se remplissent de LDL (notamment), qui contribuent à la formation d’une « plaque » (athérome) obstruant le vaisseau sanguin.

Mais il n’y a pas que cela.

• VLDL. Ou lipoprotéines de très basse densité. Elles sont synthétisées par le foie et véhiculent principalement les triglycérides vers les cellules.

• IDL. Ou lipoprotéines de densité intermédiaire. Elles sont issues de la transformation des VLDL.

Les VLDL et les IDL sont appelées « lipoprotéines restantes » (remnant lipoprotein), c’est-à-dire non-HDL et non-LDL. Elles sont relativement méconnues, beaucoup moins prises en compte dans le risque cérébro et cardiovasculaire, et pourtant, elles ont été identifiées comme fortement athérogènes (contribuant à la formation des « plaques ») en cas d’excès.

Une équipe danoise (université de Copenhague) a cherché à mieux évaluer leur place, par rapport aux autres lipoprotéines, en termes de quantité de cholestérol et de triglycérides. Les analyses ont porté sur quelque 9000 adultes, représentatifs de la population générale. Une quinzaine de classes et de sous-classes de lipoprotéines ont été identifiées, et il s’avère qu’en moyenne, un tiers du cholestérol sanguin total est présent dans ces « lipoprotéines restantes » - riches en triglycérides -, soit autant que dans le « mauvais » (LDL) cholestérol ; avec un pic chez les seniors.

Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que le suivi du « bon » et du « mauvais » cholestérol est certes important, mais il ne faut surtout pas négliger… ce qui reste. En cas de valeurs anormales, un traitement visant à réduire le taux de « lipoprotéines restantes », avec une attention particulière accordée aux triglycérides, est aussi utile que la prise en charge des taux insatisfaisants de HDL et de LDL.

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