Océans : le désastre des vagues de chaleur
news Lorsque la température est anormalement élevée pendant une période prolongée dans une zone donnée, on parle de vague de chaleur. Ceci vaut pour la surface terrestre, mais aussi pour les océans. Avec des conséquences graves. La liste des effets néfastes est longue : hausse de la mortalité chez les oiseaux, les poissons et les mammifères marins, prolifération d’algues toxiques, forte diminution des ressources alimentaires, blanchiment des coraux, déplacement des communautés piscicoles, disparition progressive de la banquise… Les vagues de chaleur modifient considérablement les écosystèmes en haute mer et sur les littoraux, qui ont alors besoin d’une longue période de récupération, s’ils peuvent s’en remettre. Une modification extraordinaire Une équipe suisse (université de Berne) montre que les vagues de chaleur marines durent plus longtemps et sont devenues plus marquées au cours des 40 dernières années. Les chercheurs se sont appuyés sur des mesures satellites de la température de la surface de la mer, réalisées entre 1981 et 2017. • Lors de la première décennie étudiée ici, on constate que 27 grandes vagues de chaleur se sont produites : elles ont duré 32 jours en moyenne, avec des températures maximum supérieures de 4,8 °C à la température moyenne enregistrée depuis de nombreuses années. • Lors de la dernière décennie, il y a eu 172 événements majeurs, d’une durée moyenne de 48 jours et une température supérieure de 5,5 °C. Comme l’expliquent les spécialistes, « des variations de 5,5 °C pendant plusieurs semaines sur une surface de 1,5 million de kilomètres carrés constituent une modification extraordinaire des conditions de vie des organismes marins ». La multiplication de ces vagues de chaleur est clairement liée aux activités humaines, avec leur influence sur le réchauffement climatique. Quant aux très grandes vagues de chaleur, des phénomènes extrêmes, elles étaient exceptionnelles à l’époque préindustrielle, mais elles deviendront de plus en plus fréquentes à défaut de maîtriser drastiquement les changements climatiques. Voir aussi l'article : Un avenir bien sombre pour les manchots empereurs
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