NEWS Le phénomène est quasiment automatique : quand une conversation compte plus de quatre intervenants, la discussion est scindée en groupes plus petits. Comment expliquer cela ?
Les anglo-saxons appellent ce phénomène le problème du dîner (the dinner party problem). Lorsque quatre personnes (ou moins) participent à une conversation, chacune est en mesure de suivre l’ensemble des échanges, et de soutenir un dialogue avec les autres intervenants. Mais souvent, dès qu’une cinquième personne se joint au groupe, la conversation n’est plus commune, et elle se transforme en échanges particuliers (deux personnes d’un côté, trois de l’autre, par exemple). Et cette scission est d’autant plus prononcée que le nombre d’intervenants augmente.
Une équipe américaine (université d’Oklahoma) s’est interrogée sur l’origine de ce processus, lié à des contraintes cognitives. Celles-ci concernent en particulier la mémoire de travail : cette mémoire à court terme permet de maintenir et de traiter les informations… notamment dans le cadre d’une conversation. Mais pourquoi cinq personnes ? En fait, indiquent les chercheurs, la « limite des quatre » s’inscrirait dans le contexte de l’évolution.
Ils expliquent d’abord que dans une conversation à quatre, six paires d’interlocuteurs sont possibles, et qu’un individu (A) peut potentiellement faire partie de trois paires, soit la moitié des conversations (A - B, A - C, A - D). Par contre, avec cinq interlocuteurs, dix paires sont possibles, mais un individu (A) ne peut potentiellement faire partie que de quatre paires (A - B, A - C, A - D, A - E). Autrement dit, dans ce dernier cas, vous êtes en minorité : c’est contrariant et cela incite à scinder les groupes afin de ne pas être excludes interactions, et de continuer à faire entendre sa voix. Notre cerveau considère ceci comme une priorité : la nécessité de la présence dans le groupe, de la non-exclusion, est inscrite au plus profond de nous-mêmes.
Les anglo-saxons appellent ce phénomène le problème du dîner (the dinner party problem). Lorsque quatre personnes (ou moins) participent à une conversation, chacune est en mesure de suivre l’ensemble des échanges, et de soutenir un dialogue avec les autres intervenants. Mais souvent, dès qu’une cinquième personne se joint au groupe, la conversation n’est plus commune, et elle se transforme en échanges particuliers (deux personnes d’un côté, trois de l’autre, par exemple). Et cette scission est d’autant plus prononcée que le nombre d’intervenants augmente.
Une équipe américaine (université d’Oklahoma) s’est interrogée sur l’origine de ce processus, lié à des contraintes cognitives. Celles-ci concernent en particulier la mémoire de travail : cette mémoire à court terme permet de maintenir et de traiter les informations… notamment dans le cadre d’une conversation. Mais pourquoi cinq personnes ? En fait, indiquent les chercheurs, la « limite des quatre » s’inscrirait dans le contexte de l’évolution.
Ils expliquent d’abord que dans une conversation à quatre, six paires d’interlocuteurs sont possibles, et qu’un individu (A) peut potentiellement faire partie de trois paires, soit la moitié des conversations (A - B, A - C, A - D). Par contre, avec cinq interlocuteurs, dix paires sont possibles, mais un individu (A) ne peut potentiellement faire partie que de quatre paires (A - B, A - C, A - D, A - E). Autrement dit, dans ce dernier cas, vous êtes en minorité : c’est contrariant et cela incite à scinder les groupes afin de ne pas être excludes interactions, et de continuer à faire entendre sa voix. Notre cerveau considère ceci comme une priorité : la nécessité de la présence dans le groupe, de la non-exclusion, est inscrite au plus profond de nous-mêmes.
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