jeudi 14 mars 2019

Sclérose en plaques : la théorie de la vitamine D

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NEWS Une nouvelle hypothèse est avancée pour comprendre le mécanisme de développement de la sclérose en plaques : la carence en vitamine D y occupe une place centrale.

La sclérose en plaques est définie comme une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central : les anticorps du système immunitaire attaquent la gaine de myéline qui recouvre les neurones du cerveau et de la moelle épinière, perturbant alors la transmission de l’influx nerveux, ce qui entraîne des problèmes de sensibilité et de motricité.

Cette équipe canadienne (université Laval) rappelle d’abord que la maladie est plus fréquente dans les pays nordiques, ce qui suggère que des facteurs environnementaux pourraient intervenir : durée du jour et manque d’ensoleillement, ce qui risque d’induire une carence en vitamine D.

Les chercheurs ont passé en revue la littérature scientifique portant sur les causes potentielles de la sclérose en plaques, et ils avancent une théorie qu’ils qualifient de « plausible » pour expliquer le déclenchement de la maladie, mais dont la validité reste à démontrer. La carence en vitamine D réduit l’absorption du calcium par l’intestin. Or, cet élément est essentiel aux contractions intestinales : une insuffisance provoque une réduction de la mobilité de l’intestin et une augmentation de sa perméabilité. Résultat : plus d’endotoxines (toxines bactériennes) produites par le microbiote intestinal pénétreraient dans la circulation sanguine et se dirigeraient vers le système nerveux central. Là, elles stimuleraient la production de molécules pro-inflammatoires. La réponse inflammatoire qui en résulterait provoquerait une réaction immunitaire conduisant à la destruction de la myéline des neurones.

Les auteurs poursuivent : « Si notre hypothèse est vraie, il serait possible d’envisager des interventions nutritionnelles et des recommandations concernant l’exposition au soleil pour prévenir la maladie ou pour traiter les personnes qui en souffrent ».
Source: Frontiers in Immunology (www.frontiersin.org/journal
publié le : 14/03/2019 , mis à jour le 13/03/2019 

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