dimanche 7 avril 2019

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NEWS Comme bien d’autres animaux, le gecko réussit à courir sur l’eau. Mais à la différence des autres espèces, ce lézard met en œuvre des mécanismes très particuliers.

La capacité à courir sur l’eau n’est pas du tout exceptionnelle, puisqu’on estime qu’un millier d’espèces animales en sont capables. Jusqu’à présent, deux grandes techniques avaient été mises en évidence, rappelle Le Monde. Celle desinsectes d’abord (comme la punaise d’eau), qui jouent sur leur très faible poids et sur la tension de surface de l’eau pour avancer. Celle des oiseaux aquatiques ensuite, qui exploitent la puissance de leurs pattes pour battre l’eau, ce qui produit des bulles et crée une force ascendante qui leur permet de courir avant de décoller.

Le gecko, c’est différent. Comme l’explique cette équipe britannique (université d’Oxford),« entre ces deux groupes, les légers et les puissants, la théorie disait qu’il était impossible à un animal d’avancer sur l’eau : eh ! bien, la théorie était fausse ». En analysant des vidéos, en procédant à des expériences en laboratoire et en réalisant des simulations numériques, les chercheurs ont décrypté les mécanismes qui permettent au gecko de courir sur l’eau. Ceux-ci incluent le claquement de surface, l’ondulation du corps et de la queue, l’exploitation de la tension de surface, ainsi qu’une peau super hydrophobe (qui repousse l'eau) réduisant le phénomène de résistance.

Tout ceci permet à cet animal de taille intermédiaire de courir à quatre pattes sur la surface de l’eau à une vitesse proche de celle enregistrée sur la terre ferme. Et on ajoutera que le gecko peut marcher sur une paroi verticale (grâce à des ventouses sous les pattes) ou sur un plafond, alors qu’il est capable de sauter d’une branche à l’autre, voire de planer !


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