news La consommation quotidienne de café exercerait un effet protecteur contre le risque de perte de l’audition, un phénomène relativement fréquent avec l’âge qui avance.
La perte auditive est identifiée comme la cinquième cause d’invalidité à travers le monde. Invalidité, car elle peut considérablement altérer la qualité de vie, et en particulier les relations sociales. Plusieurs travaux ont d’ailleurs montré que la baisse de l’audition pouvait conduire à l’isolement, ce qui augmente le risque de développer des maladies physiques et mentales potentiellement sévères.
Le conseil majeur que l’on donnera aux personnes dont l'audition décline, c’est de ne pas laisser la situation empirer. Il est nécessaire de consulter un médecin pour poser un bilan, et le cas échéant de recourir à une aide auditive (appareil) pour corriger le problème.
La piste nutritionnelle
On dispose de peu d’outils de prévention face au risque de perte d’audition, si ce n’est - et ceci dès le jeune âge - d’éviter de rester trop longtemps dans des environnements très bruyants. Une équipe espagnole (Universidad Autonoma de Madrid) a exploré la piste nutritionnelle. Une approche étonnante, mais qui semble dégager des résultats intéressants.
Elle a analysé des données concernant quelque 40.000 seniors suivis durant une dizaine d’années. A l’entame et ensuite à plusieurs reprises, un test a permis d’évaluer leur audition, en particulier la capacité à suivre une conversation dans un contexte bruyant. Leur consommation de café a été relevée à intervalles réguliers.
Une tasse par jour
Et il s’avère que par rapport aux personnes qui n’en prennent (quasiment) jamais, celles qui boivent au moins une tasse de café par jour s’exposent à un risque réduit de 28% de développer une déficience auditive. Cet effet est nettement plus marqué chez les hommes, et en particulier ceux en surpoids lorsqu’ils boivent au moins deux tasses par jour. C’est le seul cas où le fait de boire plus d’une tasse renforce le caractère préventif du café (une seule suffit pour tous les autres).
On n’observe pas de relation aussi significative chez les femmes, et le lien chez elles est d’ailleurs inexistant en présence de certains facteurs externes (travail dans un environnement bruyant, par exemple). Les chercheurs pensent que cela peut être lié à des particularités physiologiques et hormonales.
Quant à l’explication de cet effet protecteur, elle renvoie aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de certains composants du café, mais pas spécifiquement de la caféine puisque les effets constatés ici l’ont été aussi avec le décaféiné. En fait, indiquent les auteurs, l’association est indépendante du type de café et du mode de préparation.
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