jeudi 29 juillet 2021
Médicaments : pourquoi ce risque de mort subite ?
news De nombreux médicaments exposent à un trouble de la conduction électrique du cœur, ce qui peut engendrer des problèmes cardiaques parfois mortels.
On parle de syndrome du QT long, ou d’allongement de l’intervalle QT. Il s’agit d’une anomalie du système électrique du cœur, qui contrôle la fréquence (vitesse) et le rythme cardiaque. Le syndrome peut être congénital (présent dès la naissance en raison d’une mutation génétique), ou associé à une maladie ou à la prise de médicaments.
Bien des personnes ne présentent pas de symptômes. Lorsqu’ils se manifestent, on observe des palpitations, des malaises, des pertes de connaissance, des convulsions, une baisse sévère de la pression artérielle (hypotension), voire un arrêt cardiorespiratoire suivi d’une mort subite en raison d’un dysfonctionnement grave du rythme cardiaque, appelé torsade de pointe.
Les situations à risque
Un syndrome du QT long peut apparaître ou être aggravé lors de certaines situations, notamment chez les patients plus âgés, et en cas de désordres électrolytiques (déséquilibre entre les électrolytes - sodium, potassium, calcium… - et l’eau du corps), souvent liés à des maladies cardiaques, hépatiques (foie) et rénales.
De très nombreux médicaments exposent à un allongement de l’intervalle QT et aux torsades de pointe. Quasiment tous les domaines thérapeutiques sont concernés : antidépresseurs, antibiotiques, antiarythmiques, neuroleptiques, antiépileptiques, antirétroviraux, antipaludiques, antifongiques, antihistaminiques, antiémétiques, antidouleurs…
Attention au pamplemousse
Si le syndrome du QT long n’a pas été diagnostiqué auparavant, il est évidemment difficile d’appréhender la réaction du patient. Il est néanmoins important d’évaluer avec attention les interactions entre médicaments, et de limiter ou prohiber la consommation de pamplemousse, qui augmente le risque d’allongement de l’intervalle QT.
Lorsque ce souci est constaté lors de la prise d’un médicament, on peut tenter de le corriger par une diminution de la dose, et il est en général réversible à l’arrêt du médicament. Une baisse progressive des doses est parfois requise. L’apparition de torsades de pointe à l’électrocardiogramme (ECG) justifie l’arrêt du médicament et une surveillance du patient.
De fait, il est indispensable que les patients soient informés de ces risques possibles, et qu’en cas de signes typiques comme les palpitations, les vertiges et les malaises, ils s’adressent sans tarder à leur médecin.
mardi 27 juillet 2021
dimanche 25 juillet 2021
Dubaï stimule les nuages pour faire tomber la pluie
https://www.lefigaro.fr/sciences/dubai-stimule-les-nuages-pour-faire-tomber-la-pluie-20210723
Le projet fou des Émirats arabes unis est devenu réalité. Le pays du Golfe étudie, depuis plusieurs années, «l'ensemencement des nuages», une méthode qui consiste à injecter différentes substances dans les nimbus et autres cumulus pour influencer leurs précipitations. Un processus complexe que le Centre national de météorologie des Émirats arabes unis a réussi à maîtriser.
vendredi 23 juillet 2021
mercredi 21 juillet 2021
Testicules et cerveau : si différents... et pourtant si semblables
news Etrangement, le cerveau et les testicules partagent une série de points communs qui en font peut-être les organes les plus similaires du corps humain sur le plan biochimique.
Une série de travaux ont déjà mis en évidence des similarités entre le cerveau et les testicules, et leur compréhension ainsi que leurs implications sont devenues un réel centre d’intérêt pour les scientifiques. Ainsi, une association a été suggérée entre le degré d’intelligence et la qualité du sperme, alors qu’on rapporte une relation entre certains troubles mentaux et testiculaires.
Une équipe portugaise (Universidade de Aveiro) a approfondi la question jusqu’à l’échelle moléculaire. En comparant les fonctionnalités moléculaires, les chercheurs ont pu démontrer que les tissus cérébraux et testiculaires partagent de nombreux points communs, en particulier la production d’un grand nombre de protéines identiques. La plupart d’entre elles sont impliquées dans le développement tissulaire et la communication. Les deux organes consomment aussi énormément d’énergie, l’un pour assurer les fonctions cognitives, l’autre pour produire chaque jour des millions de spermatozoïdes.
Pourquoi tant de points communs ?
Les auteurs insistent aussi sur l’importance tant pour le cerveau que pour les testicules du processus d’exocytose, c’est-à-dire le mécanisme par lequel une cellule expulse des molécules ou des particules via sa membrane : ceci assure la communication entre les cellules cérébrales - expulsion des neuromédiateurs depuis les neurones - et permet la reproduction - le matériel génétique déplacé par les spermatozoïdes et relâché dans l’ovule. Les spécialistes pointent encore des récepteurs moléculaires similaires et des voies de signalisation très proches, tout ceci en lien très étroit avec des protéines intimement liées aux gènes, eux aussi largement similaires.
Quant à savoir la raison pour laquelle le cerveau et les testicules partagent tant de caractéristiques biochimiques, les auteurs n’ont pas de réponse claire. Ils renvoient en partie au processus de spéciation (par lequel l’être humain a évolué et s’est distingué d’autres espèces à partir d’ancêtres communs), mais ils appellent surtout à des études encore plus approfondies. Celles-ci permettront de contribuer à une meilleure compréhension des dysfonctionnements affectant le cerveau et les testicules, avec l’implication de protéines similaires, et au développement de stratégies thérapeutiques.
Voir aussi l'article : Vidéo - Le fonctionnement du testicule
lundi 19 juillet 2021
vendredi 16 juillet 2021
mercredi 14 juillet 2021
Allocution d'Emmanuel Macron: «Le pass sanitaire introduit une rupture fondamentale dans notre contrat social»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que le chef de l'État a annoncé, lundi, l'obligation vaccinale pour les personnels de santé et l'extension du pass sanitaire à de nombreuses activités, l'analyste politique Mathieu Slama estime que ces nouvelles mesures sont une aberration éthique, juridique et démocratique.
mardi 13 juillet 2021
lundi 12 juillet 2021
dimanche 11 juillet 2021
Dôme de chaleur au Canada : un milliard de crustacés cuits sur les rochers
En raison de la canicule qui a touché le Canada, environ un milliard de coquillages et crustacés ont été retrouvés grillés sur les plages, rapporte CNN.
samedi 10 juillet 2021
Toxic ‘forever chemicals’ are contaminating plastic food containers
https://www.theguardian.com/environment/2021/jul/09/toxic-forever-chemicals-plastic-food-containers
Les composés perfluorés : le mieux est l’ennemi du Bien !
et faire attention: le fluor est omniprésent dans les pâtes dentifrices et dans un grand nombre de médicaments comme les antidépresseurs , Prozac et compagnie, Keppra contre épilepsie et comme gaz dans les clims !
vendredi 9 juillet 2021
Age biologique : rajeunir de deux ou trois ans, c’est possible
news Par une approche relativement simple, reposant sur une adaptation de la nutrition et du mode de vie, il serait possible de rajeunir rapidement, en tout cas sur le plan biologique.
L’âge biologique, c’est ce qu’on a coutume d’appeler l’âge de nos artères. Il renvoie en fait à notre état physiologique, fonctionnel, qui peut être très différent de notre âge réel (l'âge chronologique). Dans bien des cas, l’âge biologique est plus avancé, et il traduit de manière bien plus précise les effets du vieillissement sur notre organisme.
L'influence du mode de vie
De nombreux paramètres peuvent influencer l’évolution de notre âge physiologique, et c’est particulièrement vrai pour notre alimentation, notre environnement de vie (stress, pollution…) et nos comportements (tabac, alcool, exercice physique…). D’autres éléments entrent en jeu, sur lesquels nous n’avons apparemment pas beaucoup de prise, comme notre métabolisme et surtout notre génétique. Et il vrai que nous réagissons tous différemment à ces facteurs qui accélèrent ou ralentissent le vieillissement.
Parmi les « marqueurs » du vieillissement biologique, il y a l’ADN, qui contient toute l’information génétique permettant notre fonctionnement. Or, la manière dont nos cellules vont utiliser cette information est variable, et elle dépend notamment de l’épigénétique, à savoir les changements dans l’activité (l’expression) des gènes et les facteurs qui influencent ces modifications. Notre bagage génétique n’est pas immuable : le voyage de la vie modifie la manière dont nos gènes s’expriment, agissent sur le fonctionnement de nos cellules et de nos organes, et à partir de là déterminent notre âge biologique. Les effets peuvent être positifs ou délétères.
Des résultats impressionnants
La bonne nouvelle, c’est que les changements négatifs dans l’expression de nos gènes sont (en partie) réversibles. Une équipe américaine (The Institute for Functional Medecine et Yale University) montre comment une adaptation de notre mode de vie donne des résultats impressionnants en peu de temps. Les chercheurs ont recruté des seniors (50 - 72 ans) dont ils ont déterminé l’âge biologique (âge génétique) à l’entame. Pendant deux mois, un groupe a suivi un programme centré sur l’alimentation saine, le sommeil, l’activité physique et la relaxation, et les participants ont reçu des suppléments de probiotiques et de phytonutriments (caroténoïdes, flavonoïdes, polyphénols…, présents à l’état naturel dans les plantes et aux propriétés antioxydantes). L’autre groupe n’a rien changé à ses habitudes.
Une nouvelle évaluation de l’âge biologique est intervenue après huit semaines, par l’analyse de marqueurs épigénétiques qui permettent de mesurer ce qu’on appelle la méthylation de l’ADN, un mécanisme qui agit comme un « patron » pour conditionner l’expression des gènes dans chaque cellule. Au-delà de ces considérations techniques, ce qu’il faut surtout retenir, c’est l’observation finale, avec un « rajeunissement » de l’âge biologique de deux à trois ans dans le groupe qui a bénéficié du programme d’adaptation du mode de vie, alors qu’aucune différence n’a été constatée dans l’autre groupe.
En d’autres termes, une intervention d'assez courte durée, centrée sur des paramètres simples du mode de vie, donne des résultats assez spectaculaires. Les auteurs soulignent cependant que des études de plus longue durée et sur une population plus large sont nécessaires pour confirmer ces données préliminaires. Des données qui rappellent en tout cas qu’il n’est jamais trop tard pour tirer profit d’un mode de vie plus sain.
jeudi 8 juillet 2021
mardi 6 juillet 2021
Comment la tension artérielle influence notre consommation de café
news La quantité et le type de café que nous consommons sont en partie régulés par notre pression artérielle, comme si un mécanisme protecteur nous incitait à ne pas abuser de la caféine en cas de tension artérielle trop élevée.
De très nombreuses recherches se sont intéressées aux bienfaits du café pour la santé, et on peut dire qu’une bonne dose se situe à deux ou trois tasses par jour. De fait, une consommation excessive peut exposer à des sensations désagréables, comme de la nervosité, des tremblements ou des palpitations.
Le paradoxe de l'hypertension artérielle
Concernant l’hypertension artérielle, on se trouve face à un paradoxe, puisqu’on sait que la caféine peut en augmenter le risque, alors que les études ne semblent pas indiquer que ce soit le cas du café, même caféiné. Certains spécialistes indiquent que d’autres composants du café « neutraliseraient » l’effet de la caféine sur ce plan. Une équipe australienne (University of South Australia) avance un autre élément, renvoyant à notre capacité à nous autoréguler… de manière inconsciente.
Les chercheurs ont analysé des données concernant quelque 400.000 personnes âgées de 39 à 73 ans. Elles ont rapporté leur consommation habituelle de café, alors qu’on a mesuré leur pression artérielle systolique et diastolique, ainsi que le rythme cardiaque. Leurs antécédents cardiovasculaires ont été déterminés sur base des diagnostics hospitaliers, des dossiers des médecins généralistes et des informations fournies par les participants.
Un mécanisme protecteur
Premier élément : il apparaît que les personnes qui présentent une hypertension essentielle (sans cause définie), une angine de poitrine ou une arythmie cardiaque ont naturellement tendance à boire des quantités plus faibles de café avec caféine, de s’en passer ou de se tourner vers le décaféiné. Ensuite, pour l’ensemble des participants (donc avec ou sans maladie cardiovasculaire), on observe une association entre les mesures de la pression artérielle et la consommation de café.
Ainsi, globalement, chaque augmentation de 10 mmHg de la pression systolique (la valeur la plus élevée) est associée à une réduction de 0,21 tasse par jour de café (avec caféine) et d’une baisse de 0,33 tasse par jour pour chaque hausse de 10 mmHg de pression diastolique. Et de manière remarquable, les spécialistes ont pu établir que cette auto-limitation de la consommation trouvait son explication dans la génétique, par une sorte de mécanisme protecteur.
En fait, comme l’expliquent les auteurs, « nous tendons naturellement à réguler notre consommation de café en fonction de la pression artérielle et du rythme cardiaque ». Ceci expliquerait peut-être et en partie la raison pour laquelle, malgré la présence de caféine, le café n’est pas associé à l’hypertension artérielle.