vendredi 9 juillet 2021

Age biologique : rajeunir de deux ou trois ans, c’est possible

 

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news Par une approche relativement simple, reposant sur une adaptation de la nutrition et du mode de vie, il serait possible de rajeunir rapidement, en tout cas sur le plan biologique.

L’âge biologique, c’est ce qu’on a coutume d’appeler l’âge de nos artères. Il renvoie en fait à notre état physiologique, fonctionnel, qui peut être très différent de notre âge réel (l'âge chronologique). Dans bien des cas, l’âge biologique est plus avancé, et il traduit de manière bien plus précise les effets du vieillissement sur notre organisme.

L'influence du mode de vie

De nombreux paramètres peuvent influencer l’évolution de notre âge physiologique, et c’est particulièrement vrai pour notre alimentation, notre environnement de vie (stress, pollution…) et nos comportements (tabac, alcool, exercice physique…). D’autres éléments entrent en jeu, sur lesquels nous n’avons apparemment pas beaucoup de prise, comme notre métabolisme et surtout notre génétique. Et il vrai que nous réagissons tous différemment à ces facteurs qui accélèrent ou ralentissent le vieillissement.

Parmi les « marqueurs » du vieillissement biologique, il y a l’ADN, qui contient toute l’information génétique permettant notre fonctionnement. Or, la manière dont nos cellules vont utiliser cette information est variable, et elle dépend notamment de l’épigénétique, à savoir les changements dans l’activité (l’expression) des gènes et les facteurs qui influencent ces modifications. Notre bagage génétique n’est pas immuable : le voyage de la vie modifie la manière dont nos gènes s’expriment, agissent sur le fonctionnement de nos cellules et de nos organes, et à partir de là déterminent notre âge biologique. Les effets peuvent être positifs ou délétères.

Des résultats impressionnants

La bonne nouvelle, c’est que les changements négatifs dans l’expression de nos gènes sont (en partie) réversibles. Une équipe américaine (The Institute for Functional Medecine et Yale University) montre comment une adaptation de notre mode de vie donne des résultats impressionnants en peu de temps. Les chercheurs ont recruté des seniors (50 - 72 ans) dont ils ont déterminé l’âge biologique (âge génétique) à l’entame. Pendant deux mois, un groupe a suivi un programme centré sur l’alimentation saine, le sommeil, l’activité physique et la relaxation, et les participants ont reçu des suppléments de probiotiques et de phytonutriments (caroténoïdes, flavonoïdes, polyphénols…, présents à l’état naturel dans les plantes et aux propriétés antioxydantes). L’autre groupe n’a rien changé à ses habitudes.

Une nouvelle évaluation de l’âge biologique est intervenue après huit semaines, par l’analyse de marqueurs épigénétiques qui permettent de mesurer ce qu’on appelle la méthylation de l’ADN, un mécanisme qui agit comme un « patron » pour conditionner l’expression des gènes dans chaque cellule. Au-delà de ces considérations techniques, ce qu’il faut surtout retenir, c’est l’observation finale, avec un « rajeunissement » de l’âge biologique de deux à trois ans dans le groupe qui a bénéficié du programme d’adaptation du mode de vie, alors qu’aucune différence n’a été constatée dans l’autre groupe.

En d’autres termes, une intervention d'assez courte durée, centrée sur des paramètres simples du mode de vie, donne des résultats assez spectaculaires. Les auteurs soulignent cependant que des études de plus longue durée et sur une population plus large sont nécessaires pour confirmer ces données préliminaires. Des données qui rappellent en tout cas qu’il n’est jamais trop tard pour tirer profit d’un mode de vie plus sain.

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