mardi 6 juillet 2021

Comment la tension artérielle influence notre consommation de café

 


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news La quantité et le type de café que nous consommons sont en partie régulés par notre pression artérielle, comme si un mécanisme protecteur nous incitait à ne pas abuser de la caféine en cas de tension artérielle trop élevée.

De très nombreuses recherches se sont intéressées aux bienfaits du café pour la santé, et on peut dire qu’une bonne dose se situe à deux ou trois tasses par jour. De fait, une consommation excessive peut exposer à des sensations désagréables, comme de la nervosité, des tremblements ou des palpitations.

Le paradoxe de l'hypertension artérielle

Concernant l’hypertension artérielle, on se trouve face à un paradoxe, puisqu’on sait que la caféine peut en augmenter le risque, alors que les études ne semblent pas indiquer que ce soit le cas du café, même caféiné. Certains spécialistes indiquent que d’autres composants du café « neutraliseraient » l’effet de la caféine sur ce plan. Une équipe australienne (University of South Australia) avance un autre élément, renvoyant à notre capacité à nous autoréguler… de manière inconsciente.

Les chercheurs ont analysé des données concernant quelque 400.000 personnes âgées de 39 à 73 ans. Elles ont rapporté leur consommation habituelle de café, alors qu’on a mesuré leur pression artérielle systolique et diastolique, ainsi que le rythme cardiaque. Leurs antécédents cardiovasculaires ont été déterminés sur base des diagnostics hospitaliers, des dossiers des médecins généralistes et des informations fournies par les participants.

Un mécanisme protecteur

Premier élément : il apparaît que les personnes qui présentent une hypertension essentielle (sans cause définie), une angine de poitrine ou une arythmie cardiaque ont naturellement tendance à boire des quantités plus faibles de café avec caféine, de s’en passer ou de se tourner vers le décaféiné. Ensuite, pour l’ensemble des participants (donc avec ou sans maladie cardiovasculaire), on observe une association entre les mesures de la pression artérielle et la consommation de café.

Ainsi, globalement, chaque augmentation de 10 mmHg de la pression systolique (la valeur la plus élevée) est associée à une réduction de 0,21 tasse par jour de café (avec caféine) et d’une baisse de 0,33 tasse par jour pour chaque hausse de 10 mmHg de pression diastolique. Et de manière remarquable, les spécialistes ont pu établir que cette auto-limitation de la consommation trouvait son explication dans la génétique, par une sorte de mécanisme protecteur.

En fait, comme l’expliquent les auteurs, « nous tendons naturellement à réguler notre consommation de café en fonction de la pression artérielle et du rythme cardiaque ». Ceci expliquerait peut-être et en partie la raison pour laquelle, malgré la présence de caféine, le café n’est pas associé à l’hypertension artérielle.

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