news De nombreux médicaments exposent à un trouble de la conduction électrique du cœur, ce qui peut engendrer des problèmes cardiaques parfois mortels.
On parle de syndrome du QT long, ou d’allongement de l’intervalle QT. Il s’agit d’une anomalie du système électrique du cœur, qui contrôle la fréquence (vitesse) et le rythme cardiaque. Le syndrome peut être congénital (présent dès la naissance en raison d’une mutation génétique), ou associé à une maladie ou à la prise de médicaments.
Bien des personnes ne présentent pas de symptômes. Lorsqu’ils se manifestent, on observe des palpitations, des malaises, des pertes de connaissance, des convulsions, une baisse sévère de la pression artérielle (hypotension), voire un arrêt cardiorespiratoire suivi d’une mort subite en raison d’un dysfonctionnement grave du rythme cardiaque, appelé torsade de pointe.
Les situations à risque
Un syndrome du QT long peut apparaître ou être aggravé lors de certaines situations, notamment chez les patients plus âgés, et en cas de désordres électrolytiques (déséquilibre entre les électrolytes - sodium, potassium, calcium… - et l’eau du corps), souvent liés à des maladies cardiaques, hépatiques (foie) et rénales.
De très nombreux médicaments exposent à un allongement de l’intervalle QT et aux torsades de pointe. Quasiment tous les domaines thérapeutiques sont concernés : antidépresseurs, antibiotiques, antiarythmiques, neuroleptiques, antiépileptiques, antirétroviraux, antipaludiques, antifongiques, antihistaminiques, antiémétiques, antidouleurs…
Attention au pamplemousse
Si le syndrome du QT long n’a pas été diagnostiqué auparavant, il est évidemment difficile d’appréhender la réaction du patient. Il est néanmoins important d’évaluer avec attention les interactions entre médicaments, et de limiter ou prohiber la consommation de pamplemousse, qui augmente le risque d’allongement de l’intervalle QT.
Lorsque ce souci est constaté lors de la prise d’un médicament, on peut tenter de le corriger par une diminution de la dose, et il est en général réversible à l’arrêt du médicament. Une baisse progressive des doses est parfois requise. L’apparition de torsades de pointe à l’électrocardiogramme (ECG) justifie l’arrêt du médicament et une surveillance du patient.
De fait, il est indispensable que les patients soient informés de ces risques possibles, et qu’en cas de signes typiques comme les palpitations, les vertiges et les malaises, ils s’adressent sans tarder à leur médecin.
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