Dans un sondage réalisé auprès de 995 personnes, 80 % des personnes sondées imputent le réchauffement de la planète à l'action de l'homme.
Le réchauffement de la planète est dû à l'action de l'homme pour 80 % des Français, les 20 % restant l'attribuant à des facteurs naturels, indique un sondage publié mercredi par Havas Paris-Ipsos. Dans une enquête réalisée en 2010 par un autre institut de sondage, les climatosceptiques niant la responsabilité de l'homme dans le réchauffement dont la vitesse est inédite représentaient 26 %. Une écrasante majorité de personnes interrogées (89 %) affirment aussi avoir "l'impression" que "le climat a changé" au cours des vingt dernières années : "oui tout à fait" pour 40 %, et 49 % "oui plutôt". Interrogés sur leur perception du changement climatique, 75 % des sondés disent avoir observé des inondations plus fréquentes et 56 % affirment ressentir la hausse de la température moyenne.
Si l'augmentation du thermomètre est une constatation faite à l'échelle du globe, l'impact actuel du changement climatique sur la fréquence des inondations est moins évident, même à l'échelle de l'Europe. Les scientifiques relèvent par exemple une augmentation des sécheresses en Europe du Sud, mais aussi des épisodes de pluies plus intenses, qui peuvent se traduire par des inondations. Les inondations sont par ailleurs très liées à l'urbanisation et aux pratiques agricoles (déforestation, etc.). Concernant la conférence de l'ONU sur le climat fin 2015 à Paris-Le Bourget, seulement 22 % des Français disent connaître précisément le but de ce rendez-vous, 35 % en ont entendu parler sans savoir précisément ce dont il s'agit, et 43 % n'en ont pas entendu parler.
La conférence Paris-Climat 2015 doit aboutir à un accord universel entre 195 pays pour limiter la hausse du thermomètre de la planète. Sur la possibilité d'agir pour freiner le réchauffement en cours, 71 % estiment pouvoir agir personnellement, 29 % estimant ne rien pouvoir faire au niveau individuel. Quant aux grandes entreprises, peuvent-elles agir de manière efficace contre le dérèglement ? "Oui tout à fait" pour 40 % des sondés, "oui plutôt" pour 37 % et non pour 23 %. À la même question mais appliquée aux PME, les Français sont 26 % à répondre "oui tout à fait" et 45 % "oui plutôt". Sur la mobilisation des entreprises françaises dans la lutte climatique, 65 % estiment qu'elles sont peu mobilisées. Le sondage a été réalisé par Internet auprès de 995 personnes du 19 au 26 janvier 2015 selon la méthode des quotas.
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