Une équipe de chercheurs de l’université de Tokyo vient de présenter un brassard-thermomètre flexible. Autoalimenté par un panneau solaire, il déclenche une alarme sonore lorsque la température du patient devient trop élevée. Fabriqué à partir de composants organiques grâce à une imprimante à jet d’encre, ce produit peu onéreux et jetable se destine à un usage en milieu hospitalier.
Le 27/02/2015 à 11:38 - Par
Ce brassard est un thermomètre corporel alimenté par un panneau solaire. Il a été conçu par des chercheurs de l’université de Tokyo qui ont utilisé des composants organiques pour fabriquer le circuit d’alimentation à partir d’une imprimante jet d’encre. Une première selon eux. © University of Tokyo
Le développement de capteurs pour surveiller les fonctions vitales est en pleine expansion, qu’il s’agisse de textiles intelligents à usage sportif ou bien de dispositifs médicaux. Citons par exemple les nombreux développements autour des timbres épidermiques. Les enjeux de ces innovations sont de concevoir des appareils qui soient à la fois peu invasifs, économes en énergie et peu onéreux à produire.
C’est dans cette optique qu’une équipe de chercheurs de l'université de Tokyo a mis au point un brassard-thermomètre flexible alimenté par un panneau solaire. Utilisable à même la peau ou sur des vêtements, il émet un signal sonore lorsque la température corporelle de l’utilisateur dépasse le seuil préprogrammé qui peut se situer entre 36,5 et 38,5 °C.
Le brassard associe un panneau solaire flexible composé de cellules photovoltaïques au siliciumamorphe (a-Si), un haut-parleur piézoélectrique, un capteur de température et un circuit d’alimentation. Ce dernier a été fabriqué à partir de composants organiques déposés par une imprimante à jet d’encre sur un film polymère.
Tous les éléments du brassard-thermomètre sont souples (flexible components), que ce soit les cellules photovoltaïques (solar cells), le haut-parleur piézoélectrique (piezoelectric speaker), le circuit d’alimentation et de gestion du son basé sur des composants organiques (organic circuits) ou encore le détecteur de température placé sous le bras. © University of Tokyo
Un produit peu onéreux et jetable pour les hôpitaux
Les chercheurs affirment que c’est la première fois qu’un tel appareil fonctionne avec un circuit d’alimentation d’origine organique. Ce dernier permet de multiplier par plus de sept l’efficacité dupanneau solaire en conditions d’éclairage intérieur. Ce type de circuit est également configuré pour émettre un son : là encore, il s'agirait d'une première. Flexible, autoalimenté, ce brassard pourrait aussi être fabriqué pour un coût peu élevé. De quoi envisager un usage unique, ce qui conviendrait parfaitement à une utilisation respectant les règles d’hygiène en milieu hospitalier.
Par ailleurs, les concepteurs du brassard précisent que ce système pourrait être combiné avec la détection d’autres fonctions vitales comme le rythme cardiaque, la pression artérielle ou encore latranspiration. Le concept vient d’être présenté lors de l’International Solid State Circuits Conference (IEEE) qui se tient cette semaine à San Francisco (États-Unis). Il n’y a pour le moment pas de projet commercial pour cette innovation.