mercredi 10 février 2016

Douleurs aux tendons : les risques du cholestérol


NEWS Les tendinopathies, dont la tendinite, affectent une proportion significative de la population. Certains facteurs de risque sont bien connus, d’autres beaucoup moins : il en va ainsi de l'excès de cholestérol.

Le terme de tendinopathie recouvre en fait les douleurs aux tendons d’origine inflammatoire (tendinite) ou causées par une détérioration chronique non inflammatoire (tendinose). Les tendons les plus touchés sont ceux du poignet, du coude, de l’épaule, du genou, ainsi que le tendon d’Achille. La sur-sollicitation de l’articulation est considérée comme la cause majeure de tendinopathie, mais elle peut fort bien survenir sans utilisation excessive du tendon. Le surpoids et l’obésité sont évoqués, en raison d’une charge accrue sur les tendons (genoux, pieds…), mais à nouveau, l’excès pondéral ne suffit pas, notamment pour expliquer les tendinopathies des membres supérieurs.

Le Dr Roseline Péluchon (Journal international de médecine) rappelle que des études ont montré que les personnes concernées par une hypercholestérolémie familialeprésentent un risque six fois plus important de souffrir au cours de leur vie d'une inflammation du tendon d’Achille, alors qu’une association a été retrouvée entre l’hypercholestérolémie et le risque de rupture tendineuse ou de tendinopathie chronique (tendinose). Dans ce contexte, une équipe australienne a réalisé une méta-analyse d’une série d’études (dix-sept au total) consacrées au lien entre le taux de lipides et la présence de douleurs tendineuses.

Le Dr Péluchon commente : « Il apparaît que globalement, les patients présentant des tendinopathies ont aussi des taux de cholestérol total, de LDL – mauvais - cholestérolet de triglycérides significativement supérieurs à ceux des personnes ne souffrant d’aucun problème tendineux. Leur taux moyen de HDL – bon - cholestérol est en revanche inférieur ». Et donc, « ces données tendent à accréditer l’hypothèse métabolique du lien entre les tendinopathies et les perturbations du bilan lipidique. D’autres travaux seront toutefois nécessaires avant que ceci ne soit définitivement validé ».
Source: British Journal of Sports Medicine (http://bjsm.bmj.com
publié le : 10/02/2016 , mis à jour le 09/02/2016 

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