NEWS Face à un interlocuteur qui s’exprime avec un accent étranger, le cerveau doit redoubler d’effort pour lui accorder du crédit. Une constatation étonnante.
Des études antérieures ont révélé que nous étions plus enclins à croire une affirmation si elle était énoncée sur un ton assuré plutôt que d’une voix hésitante. Les régions du cerveau mises à contribution dans ce processus décisionnel sont-elles différentes lorsque l’interlocuteur s’exprime avec un accent qui n’est pas le nôtre ? C’est ce qu’une équipe québécoise (université McGill) a voulu déterminer.
Des participants (de langue maternelle anglaise canadienne) ont écouté une série de courts énoncés exprimés sur des tons divers - parfois très assurés, parfois moins - et avec des accents différents, familiers ou pas. Ils devaient évaluer la crédibilité de chaque énoncé. Pendant l’écoute, leur activité cérébrale a été enregistrée par résonance magnétique (IRMf).
Des études antérieures ont révélé que nous étions plus enclins à croire une affirmation si elle était énoncée sur un ton assuré plutôt que d’une voix hésitante. Les régions du cerveau mises à contribution dans ce processus décisionnel sont-elles différentes lorsque l’interlocuteur s’exprime avec un accent qui n’est pas le nôtre ? C’est ce qu’une équipe québécoise (université McGill) a voulu déterminer.
Des participants (de langue maternelle anglaise canadienne) ont écouté une série de courts énoncés exprimés sur des tons divers - parfois très assurés, parfois moins - et avec des accents différents, familiers ou pas. Ils devaient évaluer la crédibilité de chaque énoncé. Pendant l’écoute, leur activité cérébrale a été enregistrée par résonance magnétique (IRMf).
Une évaluation plus compliquée
Que constate-t-on ? En présence d’un locuteur avec le même accent que le sien, l’auditeur active des aires cérébrales qui permettent de faire des déductions à partir d’expériences antérieures. En revanche, pour prendre cette même décision face à un interlocuteur avec un accent différent, le cerveau s’en remet davantage aux zones du cerveau assurant le traitement des informations auditives, avec alors un processus en deux étapes : prêter attention non seulement aux sons produits, mais également au ton de la voix.
Les chercheurs commentent : « En règle générale, nous avons un préjugé favorable envers les personnes « intragroupe », alors que l’accent complique l’évaluation de la crédibilité d’un interlocuteur « hors groupe ». Dans ce dernier cas, le cerveau doit effectuer des opérations supplémentaires pour résoudre le conflit entre l’accent et l’assurance qui se dégage de l’interlocuteur ». D’ailleurs, l’influence négative de l’accent sur la crédibilité est largement atténuée lorsque la personne s’exprime sur un ton assuré. L’un des auteurs, d’origine chinoise, ajoute : « Les personnes avec un accent devraient prendre bonne note de ce constat, qui pourrait leur servir dans tous les aspects de leur vie, notamment au travail et pendant les études ».
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