NEWS Le traitement à la metformine peut induire une carence en vitamine B12. Or, ce déficit est un facteur de risque de neuropathie. Une surveillance systématique devrait-elle être instaurée ?
C’est ce que prône cette équipe britannique (Hucknall Road Medical Center). Elle a réalisé une enquête auprès d’un groupe représentatif de femmes diabétiques traitées par metformine (le médicament de base pour soigner le diabète), et il s’avère que 64% n’avaient pas bénéficié d’une évaluation (analyse de sang) de leur taux de vitamine B12, que près de 10% souffraient d’une carence et que 6% prenaient un supplément pour compenser un déficit diagnostiqué.
C’est ce que prône cette équipe britannique (Hucknall Road Medical Center). Elle a réalisé une enquête auprès d’un groupe représentatif de femmes diabétiques traitées par metformine (le médicament de base pour soigner le diabète), et il s’avère que 64% n’avaient pas bénéficié d’une évaluation (analyse de sang) de leur taux de vitamine B12, que près de 10% souffraient d’une carence et que 6% prenaient un supplément pour compenser un déficit diagnostiqué.
Un contrôle une fois par an
Ces chiffres donnent à réfléchir, puisqu’il est bien établi que le traitement à la metformine s’accompagne d’un risque de carence en vitamine B12, ce qui à son tour augmente le risque de neuropathie. Ce terme regroupe un ensemble de troubles du système nerveux périphérique (nerfs moteurs, sensoriels et autonomes), avec des symptômes comme la douleur, la faiblesse musculaire, les fourmillements, la sensation de brûlure… ; ainsi que des problèmes associés au contrôle des organes (système nerveux autonome), tels qu’une pression sanguine anormale, de la tachycardie, des difficultés respiratoires, un mauvais contrôle de la miction ou encore de la constipation.
Constatant la proportion relativement faible de patients qui font vérifier leur taux de vitamine B12, les auteurs estiment que ce contrôle devrait être systématisé, par exemple une fois par an, ce qui permettrait alors d’instaurer assez vite une supplémentation en cas de carence, sans attendre les premiers signes cliniques (souvent ceux de la neuropathie, le problème étant alors qu’elle s’est déjà déclarée).
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